Bienvenue sur le site de l’Association Henri & Achille Duchêne. Créée en 1985 sous la présidence de Michel Duchêne, arrière petit-fils d’Achille, l’Association a pour vocation de faire rayonner l’œuvre de ces architectes-paysagistes père et fils (1841-1947) ainsi que celle de Joseph Laforcade (1826-1914), jardinier en chef de la Ville de Paris, continuateur de l’œuvre de Barillet-Deschamps et de Adolphe Alphand, père de la femme d’Achille Duchêne, Gabrielle Duchêne (1870-1954, militante féministe et pacifiste), et collaborateur des Duchêne.
L’Association organise et collabore à des expositions, des cycles de conférences et publie des ouvrages. Propriétaire du Fonds Duchêne, dessins et plans originaux, correspondances, plaques de verre photographiques, tirages argentiques… elle est la seule à pouvoir transmettre les secrets de fabrication des Duchêne.
N’ayant vécu que dans les jardins et pour les jardins, Henri et Achille Duchêne ont, de 1860 à 1947, fortement marqué l’histoire de l’architecture du paysage, autant en France qu’à l’étranger. Avec talent, malgré trois guerres, les Duchêne ont réinventé l’art des jardins. Ils furent les pionniers de la renaissance du style classique du jardin à la française dans une époque éclectique de l’art des jardins. Leur œuvre, tout en imposant cette réinvention, évolua vers une vision futuriste, sociale et d’avant-garde comme le montre le livre « Les Jardins de l’Avenir » (1935) d’Achille Duchêne.
« Leur génie créatif leur permettra d’exceller dans un genre nouveau appelé jardin mixte. Ils sauront réconcilier l’inconciliable : le jardin régulier au parc paysager à l’anglaise. Dans l’histoire des jardins, c’est avec la génération des Duchêne que le courant Angleterre-France s’inverse. » Bruno Foucart, Conservateur de la Bibliothèque Marmottan.
C’est bien après la Révolution Française, qui a vu l’abandon d’un très grand nombre de domaines, et la mode omniprésente des jardins dits « paysagers » qu’Henri et Achille Duchêne ont fait revivre le « jardin à la française » et l’œuvre de grands jardinistes comme Le Nôtre. Qui s’imagine aujourd’hui en admirant l’œuvre de Le Nôtre, qu’on honore souvent l’œuvre des Duchêne ? En effet, les Duchêne ont « réinventé » maints jardins de Le Nôtre, abandonnés ou effacés par le temps, comme par exemple Vaux-le-Vicomte. Que resterait-il de ce précieux patrimoine sans les interventions et les restaurations, jamais serviles, des Duchêne. Leur œuvre étonne aussi bien par son étendue que par sa qualité et sa créativité.
Passionnés par leur art, l’activité débordante qu’ils ont exercée durant leur longue carrière, plus de 6800 jardins dans le monde dont 480 grands domaines, a laissé aux esprits curieux de leur œuvre une masse de documents volontiers nommée aujourd’hui par les historiens le « Trésor Duchêne ».
Aujourd’hui, 85% de leurs réalisations sont toujours vivantes, qu’il s’agisse de créations, de grandes restaurations ou de réinventions. On peut citer parmi les plus connues en France, Champs-sur-Marne, Vaux-le-Vicomte, Voisins, Balleroy, Condé-sur-Iton, Courances, le Marais, Breteuil, Matignon.
Henri et Achille Duchêne ont réalisé des jardins dans le monde entier, en Grande-Bretagne à Blenheim Palace pour le 9ème duc de Marlborough qui commanda à Achille Duchêne un jardin initialement dessiné par le grand paysagiste anglais Capability Brown. Ils sont également intervenus en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Italie, en Espagne, en Argentine, en Allemagne, en Autriche, en Turquie, en Hongrie et en Russie et notamment aux États-Unis où Achille Duchêne transporta le style français dans plus de trente cinq grands jardins.
Déclaration de l’UNESCO
« Les jardins historiques sont un élément irremplaçable de notre patrimoine culturel. Parmi ceux-ci, le jardin à la française hérité du XVIIe siècle occupe une place prééminente. Dans la civilisation d’aujourd’hui, il porte témoignage d’une civilisation plus ancienne et nos liens avec lui sont à la fois culturels et biologiques. L’homme ne doit pas perdre une seconde fois le paradis. »
Blenheim Palace, près d’Oxford, est inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité.